Lamborghini Huracán STO : l’essence même de la course sur route.
- Le Mans Auto Club
- il y a 1 jour
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Il y a des voitures qui impressionnent, d’autres qui marquent l’histoire, et puis il y a celles qui électrisent chaque fibre de notre être dès qu’on tourne la clé. La Lamborghini Huracán STO fait clairement partie de cette dernière catégorie. C’est une bête de piste homologuée pour la route, un concentré de folie italienne taillé pour les puristes.
Une voiture de course… mais avec des plaques
STO, pour Super Trofeo Omologata. Tout est dit. La STO, c’est l’héritage direct de la Huracán Super Trofeo EVO, la version compétition utilisée dans les championnats monomarques de Lamborghini, avec une pincée d’inspiration GT3. Mais ici, pas besoin d’un paddock ou d’un semi-remorque pour la déplacer : elle est à vous, et elle est légale.
Dès le premier regard, on comprend que ce n’est pas une Huracán comme les autres. Les prises d’air sculptées, le capot façon “cofango” monobloc, l’aileron arrière réglable, les ouïes latérales, tout respire la performance. Ce n’est pas de l’esthétique gratuite : tout sert à quelque chose. L’aérodynamique est travaillée avec une obsession maniaque, et le résultat est sans appel — 420 kg d’appui à 280 km/h.
V10 atmosphérique, pas d’artifices
Sous le capot ou plutôt, dans le dos on retrouve l’increvable V10 5.2 litres atmosphérique, poussé ici à 640 chevaux, avec une boîte double embrayage à 7 rapports et un 0 à 100 km/h expédié en 3 secondes tout rond. Ce moteur, c’est une symphonie mécanique. Pas de turbo, pas d’hybridation, juste du pur moteur, brut et enivrant, avec cette montée dans les tours qui donne des frissons.
La propulsion arrière (eh oui, pas de transmission intégrale ici !) et la direction précise font de la STO une vraie voiture d’homme ou de femme, évidemment qui demande de l’engagement, mais qui récompense chaque prise de risque par un plaisir rare.
À l’intérieur, du carbone et de la radicalité
L’habitacle est à l’image de l’extérieur : sans compromis. Des baquets en fibre de carbone, des harnais (en option), de l’alcantara à profusion, et un arceau partiel à l’arrière. Même les tapis de sol sont en carbone allégé. Oubliez la sono Bang & Olufsen ou le confort molletonné : ici, c’est le poids qui prime. Résultat ? Un poids à sec de 1339 kg, soit 43 kg de moins qu’une Huracán Performante.
Et pourtant, malgré toute cette radicalité, on peut encore y mettre un GPS, connecter son téléphone, et faire un tour en ville si on est joueur. La STO reste civilisée, mais à sa manière.
Sur route ou sur circuit ? Les deux. Mais surtout circuit.
Soyons honnêtes : la Huracán STO est surtout conçue pour le circuit. C’est là qu’elle se révèle, qu’elle respire, qu’elle rugit. Le châssis est d’une rigueur chirurgicale, l’équilibre est incroyable, et les freins carbones-céramique répondent présent à chaque appel.
Mais le vrai tour de force, c’est qu’elle ne trahit jamais son ADN Lamborghini. Elle est extrême, sauvage, mais elle vous colle un sourire idiot sur le visage à chaque courbe prise plein gaz, à chaque rétrogradage rageur.

Conclusion : la plus pure des Huracán ?
La Lamborghini Huracán STO n’est pas une voiture de tous les jours. Ce n’est pas son but. C’est une déclaration d’amour à la course, un adieu glorieux au moteur atmosphérique à l’heure où l’électrification pointe le bout de son nez.
Elle est bruyante, inconfortable, excessive… et pourtant, magistrale.
Pour les passionnés, elle représente le sommet de ce qu’une supercar peut offrir : de l’émotion brute, de la précision, et surtout, cette sensation rare d’avoir entre les mains une machine vivante.
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